Mardi gras et carnaval... les masques inquiétants !

En ce jour funeste, nous allons plonger en premier dans les origines de Mardi Gras, cette fête annuelle qui marque le début du carême et qui est célébrée dans le monde entier. Cette année, il aura lieu le mardi 21 février. Mais plutôt que de nous concentrer sur les défilés colorés et les costumes extravagants, nous allons nous intéresser à l’aspect le plus sinistre et inquiétant de cette occasion : les masques… Dans un premier temps, je vous suggère de jeter un œil au commencement de cette date, avant de nous enfoncer, petit à petit vers la folie…

Sombres et mystérieux, les masques fascinent… Mais pourquoi donc ?

La petite Histoire étrange du Mardi gras

Sachez que les racines du Mardi Gras plongent dans les traditions païennes de l’Antiquité romaine ! À cette époque, on célébrait les Saturnales, une fête dédiée à l’inquiétant dieu Saturne et qui incluait des rites de transgression. Alors, les esclaves étaient libérés de leurs chaînes et prenaient le rôle des maîtres, les citoyens portaient des masques pour se cacher et pouvoir s’adonner à toutes sortes de comportements débridés, comme des monstres. Un véritable chaos organisé qui laisse rêveur…

Le Mardi Gras est également lié à la période du carnaval, qui débute en général après l’Épiphanie et s’achève le Mardi Gras. En fait, le carnaval représentait surtout un moment de pure débauche avant la privation du jeûne pour les chrétiens. Le carnaval était donc l’occasion de manger à outrance et de se désaltérer jusqu’à l’ivresse, se lancer dans des danses endiablées… Profiter de la vie avant de s’ennuyer.

(Bien sûr, tout cela semble bien joyeux comparé à mon esprit ténébreux) Néanmoins, il faut avouer que les masques qui sont au cœur de ces fêtes sont un élément fascinant, souvent utilisé dans le cinéma d’horreur, et ce, à juste titre. Ils permettent de cacher sa propre identité, de se glisser dans la peau d’un autre, de se libérer de ses responsabilités. Mais au-delà de cet aspect pratique, les masques incarnent également une dimension plus sombre et dérangeante, qui a inspiré bien des artistes et des créateurs.

 

Le fameux masque des docteurs de la Peste

Ah, les masques des docteurs de la Peste… Ces masques sont sans doute l’un des symboles les plus reconnaissables et étranges de la médecine et de l’Histoire médicale. Ils étaient portés par des médecins et des praticiens de l’époque pour se protéger contre la peste bubonique, l’un des fléaux les plus meurtriers. On estime que la peste noire a tué entre 75 et 200 millions de victimes entre 1334 et 1353. En l’an 1346, elle frappe un port de Caffa, situé en Crimée, au bord de la mer Noire. Les navires transportaient des marchandises, mais aussi des rats infestés de puces, atteintes de la maladie. L’usage des masques s’est imposé deux ans plus tard, lorsque le mal a commencé à se répandre. Les docteurs qui soignaient les victimes portaient des accessoires en tissu ou en cuir pour se protéger contre les pathologies contagieuses. Les masques étaient remplis d’herbes et de produits médicinaux censés inhiber la propagation des maladies. Ils ressemblent vraiment à des oiseaux ou des corbeaux, ce qui accentue leur aspect inquiétant (et terriblement classe à la fois)

C’est ce design du masque qui s’est considérablement amélioré et est devenu l’emblématique masque des docteurs de la Peste. Leur tenue était parfois constituée d’une longue robe élégante, d’un chapeau pointu et d’un masque qui dissimulait le visage et la bouche.

Les masques des docteurs de la Peste sont une pièce qui a été récemment réappropriée par la culture Steampunk, raffinée et adepte des mélanges d’époques. Cette pièce est généralement couverte de velours noir et prend une forme ovoïde avec de grands yeux effrayants et un nez en bec de corbeau. Les oreilles sont pointues, et un chapeau se tient fièrement sur le haut de la tête de son porteur. La bouche est souvent décorée de dentelle, et elle est parfois ornée de petits rubans et de pierres précieuses. Sinistre, magnifique… (Tout ce qu’on adore !)

 

Les masques dans la culture populaire

Mais les masques ne sont pas seulement de sortie à l’occasion de carnavales ou lors d'épidémies… Dans la culture populaire, les masques ont souvent été associés à des tueurs en série. Prenons par exemple le masque de Jason Voorhes, le célèbre meurtrier de la saga Vendredi 13 de Sean S. Cunningham. Ou encore le masque de Ghostface, l’assassin masqué dans Scream de Wes Craven. L’inoubliable Dr Hannibal Lecter et sa muselière qui l’empêche de croquer sa prochaine victime dans Le Silence des Agneaux de Jonathan Demme. Anthony Hopkins y incarne l’élégant psychiatre, issu de l’imaginaire de l’auteur Thomas Harris et sa saga littéraire. Ces masques sont devenus emblématiques du genre horrifique, et il est difficile d’envisager Halloween sans eux… Un peu comme le fameux masque de Guy Fawkes, qui fait directement à une tradition britannique en date du 5 novembre de chaque année : le visage des Anonymous et surtout de l’antihéros de DC Comics, le vengeur V dans V pour Vendetta d’Alan Moore et illustré par David Lloyd… D’ailleurs, en parlant de superhéros, Batman représente une chauve-souris, la peur du jeune Bruce Wayne, qu’il a réussi à combattre et qui est devenue une force.

 

La macabre réalité dépasse souvent la fiction

Mais il n’y a pas que dans la fiction que ces accessoires maudits ont été arborés. Dans la vraie vie, il y a eu de nombreux exemples de meurtriers qui ont utilisé des masques pour se dissimuler. Ou encore le célèbre tueur en série Leatherface, qui a porté un masque de peau humaine dans le long-métrage Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Derrière le film, le nom d’Ed Gein fait froid dans le dos. Sur un ton plus léger, le cas du groupe de Metal Slipknot est intéressant. Ainsi, les membres arborent des masques incroyables sur scène, ce qui fait vraiment partie de leur esthétique…

 

En conclusion

Pour conclure cet article, je dirais que les masques continuent de nourrir notre fascination pour l’horreur et le mystère… Qu’ils soient portés à Mardi Gras ou par des serial killers, ils nous permettent de cacher notre réelle identité pour agir dans l’ombre… Mais souvenons-nous que dans la vie, la vérité derrière ces masques est souvent bien plus effrayante que ce que l’on pourrait imaginer, encore plus terrifiante qu’au cinéma ou dans les séries télévisées…

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